credit photo Céline Challet

orchestré par
Mathilde Monjanel

De et avec
Céline Challet, Annie Langlois et Mathilde Monjanel
Réalisation sonore et textes
Mathilde Monjanel
Musique live
Céline Challet et Annie Langlois
Photographies
Céline Challet
Dramaturgie
Maya Boquet
Regard extérieur
Louise Hochet
Scénographie
Marie Seveno

Un immense merci à celles et ceux qui nous ont partagé leurs histoires, tout particulièrement,  Thérèse P, Roger G, Madeleine P, Morgan et Émilie, Marie G.

Chargée d’administration Clémence Chaumont

Accompagnement production et diffusion
Nicolas Cohu - Curios
nicolas@curiosproduction.com
+33 (0)6 78 70 22 64

Coproductions de
MIXT - terrain d’arts en Loire Atlantique, le Kiosque - Mayenne, Bain Public - St Nazaire,
Animakt - Sault les chartreux,
Pronomades - CNAREP d’Encausse les thermes, les Quinconces - Scène Nationale du Mans, ALAREP - CNAREP Association Lavaloise des Arts de la rue et de l’espace public.

avec le soutien de
la Ville de Nantes,
du département de Loire Atlantique

Après avoir passé deux ans dans les pas de Marie Carroget, vigneronne, avec la création de VIVANTES, spectacle documentaire en immersion au rythme du domaine de la Paonnerie, autour du vin nature et de celle qui le font, nous souhaitons continuer à creuser le sillon de questionnements  contemporains liés au vivant , qui sont au coeur de nos écritures documentaires.

SILENCE VOLCAN remontera le fil d’une colère sourde qui prend racine dans un moment clé, méconnu et peu documenté, de l’histoire de l’agriculture, celui du REMEMBREMENT. En partant de la révolte qu’il a provoqué alors et du silence qui l’entoure aujourd’hui, nous chercherons à saisir ce moment de bascule, de bouleversement de l’agriculture et de la paysannerie, moment qui a engendré la transformation du paysage qui nous entoure, le déplacement du geste, de la sensibilité du lien à la terre, au non humain, au vivant.

Nous remonterons le fil d’une colère qui, à force de décision d’état et d’état dégradé du monde, est aujourd’hui au bord de l’explosion.
Nous cherchons ainsi à revisiter les racines d'injustices sociales et écologiques pour mieux comprendre les luttes contemporaines, en particulier celles des paysan·nes et des femmes, en nous appuyant sur l’idée que les combats actuels sont le prolongement d’une histoire faite de dépossessions, de résistances et de réajustements.

Nous ferons de SILENCE VOLCAN, un spectacle radio-scénique tout terrain, attaché aux paysages dans lesquels nos histoires se déploient. Écrit comme un documentaire sonore de création, joué et interprété en live, nous aurons à cœur de faire entendre des voix sorties du silence de l'Histoire, celles de paysannes d'hier et d'aujourd'hui, celles de penseuses ou de militantes, qui dans le creux des récits dominant luttent et œuvrent à un autre rapport au monde, à la terre et à l'autre. Parce qu'il nous parait urgent et nécessaire de rendre sensibles et partageables des pensées qui nous aident à tenir debout ensemble.

credit photo Céline Challet





Nous sillonnons le bocage Mayennais avec nos enregistreurs et appareils photos. En suivant la carte de la Mayenne achetée à la librairie, nous investiguons le long des parcelles et des ruisseaux.

Nous reconstituons, petit à petit, les morceaux du puzzle en archivant passé comme présent.Nous capturons les voix, les portraits, les paysages.Nous enregistrons l’histoire qu’on ne nous a pas racontée.
Celle qui n’a pas été transmise, faute de mots ou d’intérêts. « On a tue ou tué cette mémoire » dit Inès Léraud.

Présent et passé forment une boucle,souvent rompue par la violence du remembrement.
Les époques se répondent et s’imbriquent.
« On a ouvert le paysage » nous dit Roger Garnier, nous cherchons à retrouver les bords
ceux qui permettent de comprendre et de composer avec l’endroit où on se trouve.
L’archive, la carte, la photographie, la voix
le fragment, le silence, l’impalpable, le rationnel et l’irrationnel,la science moderne et le progrès,feront parties du champs d’exploration de Silence Volcan.

Le mot remembrement au départ
il veut dire

chercher à retrouver, par le souvenir, les limites effacées d’un domaine.


Les limites effacées,
pour nous aujourd’hui,
ce sont celles
de nos mémoires collectives
                         arrasées                                           arrachées

obligées à la ligne droite
     comme les cours d’eau auquel on a imposé   les angles droits 
  des parcelles
et qu’on reméandre aujourd’hui.

On veut reméandrer les souvenirs
que les mots d’alors
reviennent jusqu’à nous
que l’on comprenne comment
on en est arrivé là,
à ce point là,
d’isolement,
de rupture de liens
de vide de sens

Renouer les fils cassés
Redessiner les parcelles sans nom
Retrouver du commun.